🧠 Les biais cognitifs sont des déviations de notre cerveau par rapport à un traitement objectif des informations reçues. Ces biais sont soufflés par la pensée rapide, plutôt intuitive. Ils influencent donc nos décisions, sans que la pensée lente, plus rationnelle, ait nécessairement eu le temps d’intervenir.
Voici 10 biais cognitifs sélectionnés comme étant fréquents et importants1 :
✋ biais de confirmation : donner plus de crédit aux informations qui confirment ce que nous pensions
✋ biais de croyance : limiter son esprit critique quand un argument correspond à nos croyances
✋ biais de disponibilité : s’attacher aux informations disponibles uniquement parce qu’elles sont disponibles
✋ effet d’immediateté : choisir une récompense immédiate plutôt qu’une récompense ultérieure plus grande
✋ biais de cadrage : être influencé par la façon dont l’information est présentée
✋ biais d’ancrage : donner une importance accrue à la première information reçue
✋ pensée de groupe : suivre l’idée qui est énoncée en premier ou le plus fort dans le groupe
✋ biais de généralisation : former un jugement à partir de quelques éléments non représentatifs
✋ biais de l’excès / du manque de confiance : sur/sous-estimer nos capacités
✋ biais du cadrage serré : réduire exagérement les options qui s’offrent à nous
🔎 Les biais cognitifs sont des mécanismes simplificateurs utiles pour juger ou décider vite, ce qui permet d’optimiser du temps et des efforts dans beaucoup de situations quotidiennes répétitives et simples. Mais ce filtrage peut aussi nous tromper devant des situations nouvelles ou complexes. Il peut également amener à nous laisser manipuler par des canaux (publicité, désinformation, complotisme) qui profitent de ces biais.2
🪄 Prendre conscience de ces biais est déjà un premier pas pour mieux s’adapter à es propres biais et à ceux des autres. Mettons ensuite en place d’autres solutions pour dompter les biais autant que possible : prendre le temps de s’informer auprès de sources fiables, développer notre pensée critique, prendre du recul, peser les pour et les contre le plus objectivement possible, chercher les nuances, demander aux autres leur avis, écouter les avis contraires et les accueillir avec intérêt.
Nous pouvons suivre nos convictions dans la mesure où nous en connaissons les raisons et où nous acceptons si besoin de les remettre en cause.3
1 Pour des listes plus complètes, Eudia a choisi deux pages web : une page de Psychomedia avec 30 biais classés en 5 catégories : http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/biais-cognitifs, et la page wikipedia avec plus de 150 biais classés sur 4 catégories : https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_cognitif#/media/Fichier:The_Cognitive_Bias_Codex_(French)-_John_Manoogian_III(jm3).svg.
2 Pour mieux comprendre les biais cognitifs, vous pouvez lire « Méfiez-vous de votre cerveau – 30 biais cognitifs décrits et expliqués pour moins se tromper et mieux raisonner » écrit par Pascal Wagner-Egger, co-directeur de l’unité de psycholinguistique et psychologie sociale appliquée de l’université de Fribourg. Pour voir ou écouter son intervention au TedX de Fribourg « Les biais cognitifs, méfiez-vous de votre cerveau » : https://www.youtube.com/watch?v=DJ8ArmLXZ9o.
3 Extrait de « Vers un bonheur durable et partagé » paru aux Editions de la Chronique Sociale : https://www.chroniquesociale.com/comprendre-la-societe/1129-vers-un-bonheur-durable-et-partage.html.
Crédit photo : Milad Fakurian sur Unsplash.



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